Sous l’impulsion de leur chef et fondateur François Lazarevitch, Les Musiciens de Saint-Julien ont fermement et durablement installé sur la scène internationale leur manière inimitable, faite d’une suprême inventivité dans les programmes et, dans leur exécution, d’une rigueur irréprochable qui ne sacrifie jamais la liberté. Étincelants techniquement dans Vivaldi (pour ce programme, le célèbre Concerto pour flûte « La Notte » et, encore plus connu, le Concerto « Le Printemps » dans une incroyable adaptation pour musette) ou Bach (le Concerto brandebourgeois n° 5), « les Saint-Julien » se parent de couleurs poétiques dans les pages populaires d’Europe centrale, notamment dans leur interprétation des partitions de Telemann inspirées par les danses de Moravie. Il va sans dire que François Lazarevitch, à la flûte comme à la musette, s’impose comme un virtuose d’exception, galvanisant littéralement ses complices.