La date de composition du Concerto pour piano n° 4 de Haydn est incertaine mais l’on sait que sa dédicataire, Maria Theresia von Paradis, la joua à Paris en 1784. Inventive, spirituelle, l’œuvre recèle une partie de soliste aux audaces indiscutables. Il fallut attendre le XXIe siècle pour percer l’identité réelle de cette « Mademoiselle Jeunehomme » (en fait, la pianiste Victoire Jenamy) pour laquelle Mozart composa son Concerto n° 9 en 1777 à Salzbourg. Cette partition marque une étape créatrice importante, avec l’apparition d’un lyrisme d’une intensité nouvelle, déjà perceptible dans une autre œuvre salzbourgeoise, la rageuse Symphonie n° 25(1773).
À la tête des Ambassadeurs – La Grande Écurie, Alexis Kossenko ressuscite le bouillonnement de cette période d’innovation et d’expérimentation. Olivier Cavé connaît le classicisme sous toutes ses formes, mettant sa virtuosité au service d’une sensibilité remarquable.