La force de l’amour, dans les œuvres d’art, trouve souvent la résolution de ses sentiments exacerbés dans l’éternité de la mort. Ainsi, on voit Shakespeare précipiter dans le tombeau les amours juvéniles de Roméo et Juliette, et qui inspire à Tchaïkovsky l’une de ses pages les plus descriptives, poussant au paroxysme les scènes de bataille comme les aveux les plus tendres. Tchaïkovsky était particulièrement fier de cette œuvre.
On voit aussi certaines légendes celtiques mettre à l’épreuve la pure Isolde, jeune fille promise au Roi Marke et qui – par l’enchantement d’un philtre magique – tombe éperdument amoureuse de Tristan. Celui-ci, blessé à mort par le Chevalier Melot, finit par expirer dans les bras de sa bien-aimée qui, envahie par une illumination extatique, laisse son âme abandonner son corps.
La mort d’Isolde, souvent précédée au concert par le prélude de l’opéra, œuvres parmi les plus intenses où l’expression de l’amour atteint une dimension quasi mystique.
Grâce à Saint-Saëns, la mort fait son entrée par la grande porte ! Mais rien de tragique dans cet ingénieux poème symphonique… Les squelettes s’agitent en dansant (le xylophone fait dans cette œuvre sa première apparition dans un orchestre symphonique), la Mort aime la fête ! Avec les deux airs pour soprano et orchestre de Saint-Saëns, nous plongeons au cœur de l’âme romantique française.
Et puis… et puis… une création d’un autre poème symphonique sur un texte du compositeur Alexandre Manoukian lui-même viendra parachever ce concert, illustrant une fois de plus la force de l’amour.
Sans oublier notre désormais incontournable « œuvre mystère » qui saura à nouveau vous surprendre. Cette fois-ci, elles seront deux !